lundi 4 mai 2009

Obésité mysticétique

Comme tous les nouveaux moyens de communiquer émergeant à l'air libre, twitter n'échappe pas à un fléau de la liberté de discussion sur Internet, j'ai nommé le spam, ou autrement dit, le message publicitaire imposé. Sur twitter, on l'on choisit qui nous donne l'information, il est plus difficile d'être matraqué par ces messages publicitaires, mais les techniques sont déjà éprouvées.
Ces méthodes, et je ne prétends pas faire une liste exhaustive, ni donner des noms de référence sont, selon moi, le batch-following et le stwattage.

Le batch-following

Le batch-following consiste à suivre en masse des utilisateurs en se disant qu'il y en a au moins un qui va suivre en retour.
Cette technique a rapidement été endiguée par twitter, qui a mis en place une procédure de suspension des comptes, illustrée par une jolie chouette (à moins que ça ne soit un hibou, je suis plutôt dans les cétacés). Selon eux, une activité suspecte qui conduit à cette suspension est classée en trois catégories : les raisons techniques, les raisons spammesque et les violations des conditions d'utilisation. La liste des raisons spammesques me donne d'ailleurs pleins d'autres idées pour ce message, mais je me contenterai de les lister ici. La liste est donc (parmi toutes les raisons) :
  • cyber-squattage (c'est à dire prendre le nom de quelqu'un d'autre)
  • un grand nombre d'utilisateurs bloque l'utilisateur
  • un grand nombre d'utilisateurs reporte le compte comme du spam
  • un grand nombre d'utilisateur est suivi en très peu de temps (batch-following)
  • des tweets ne contenant que des liens
  • des tweets se répétant trop souvent
  • des tweets contenant des liens vers des sites "dangereux"
  • des tweets mentant sur les liens (adieu RickRoll par twitter ?)
  • des retweets sans préciser le retweet (reconnaissance du droit d'auteur sur twitter ?)

La liste est longue, mais elle a le mérite de prouver un attachement de twitter à la bataille contre le spam. Rien à redire, le boulot est fait.
La raison principale de ce billet est l'apparition dans mon twitterverse d'un nouvel usage que j'appellerai le stwattage.

Stwattage

Le stwattage consiste à squatter un hashtag. C'est à dire à retweeter systématiquement chaque tweet contenant le hashtag, en incluant le hashtag. Pour quelle raison ? Peut-être pour attirer vers son site. Et pour éviter ce stwattage, véritable spam, le seul moyen est de faire des requêtes de recherche complexes. Par exemple, imaginons que quelqu'un utilise un script (et entre sous le coup de la première raison technique de suspension de compte) pour retweeter chaque tweet contenant le hashtag #hadopi. On crierait rapidement au flood, au spam. Et surtout, je ne trouverai pas une seule personne qui trouverait une utilisation intéressante à cette chose. L'argument qui consisterait à dire que plutôt que de suivre #hadopi, on n'aurait qu'à suivre le retweeteur oublie toutes les capacités des clients twitter actuels. Si vous avez d'autre argument contre le retweetage, n'hésitez pas.

Cette question pose la question de l'appartenance d'un hashtag. Qui a les droits sur un hashtag ? Est-ce que la première personne à l'utiliser peut dire et faire ce qu'il veut avec ? Une autre question de nethiquette qui mériterait un billet entier (et qui l'aura)...