Faire confiance aux fanons

Suite à mon article sur les hommes politiques et Twitter, et à l'occasion de la République des Blogs, j'ai discuté avec certaines personnes qui conseillent ces politiques sur "les nouveaux médias" à propos des nombreux fakes. L'un d'eux m'a fait remarquer très astucieusement qu'il fallait justement utiliser les avantages de Twitter pour connaître la vérité à propos de ces comptes. La notion d'instantanéité, liée à celle de réseau, permettent en effet de transmettre rapidement des informations. Il suffit donc d'avoir une bonne sélection de followers à qui soumettre le doute concernant les nouveaux comptes et rapidement, grâce aux retweets et à la sagacité d'autres tweeteurs, on a la réponse.
On peut également rencontrer soi-même le gazouilleur, comme ce disciple de Shaq O'Neal qui l'a authentifié en le retrouvant dans un restaurant.
La préconisation qu'il faut donc en tirer, c'est que les fanons (ce soir, c'est comme ça que j'ai envie d'appeler les tweeteurs, et oui, vous allez en bouffer de la métaphore filée sur la Baleine) servent justement à filtrer les informations, seulement, il ne faut pas avoir que des fanons cariés et il faut bien sélectionner ses followers (ce qui n'est pas vraiment possible, on peut seulement essayer de convaincre les gens de nous suivre par la qualité de nos tweets).
Ensuite, avec l'espérée croissance de Twitter et des autres outils du web social, la question de l'usurpation d'identité est majeure et il serait bon de définir un peu mieux, ou du moins de la suivre, la nethiquette (triple mot-valise net+éthique+étiquette). Celle-ci pourrait par exemple spécifier que l'usurpation d'identité, sans être proscrite, devrait être déclarée comme telle. Une mention "compte non-officiel", un nom moins ambigu comme FauxJacquesChirac ou plus subtilement JacquesChirrrrac devraient être obligatoire.
Plus généralement, et sans restreindre la liberté d'expression qui définit avant tout Internet, le faux-compte peut avoir sa place sur Internet en amenant un débat ou de l'humour mais doit être honnête. Une nethiquette qui n'est sûrement pas à graver dans le marbre mais qui doit s'imposer d'elle-même.