Du mépris
Tout d'abord, Twitter et la politique, ça va un peu du haut vers le bas. Ce n'est que de la publication d'agendas, de future passage télé, de billet sur les blogs. Pas de question, de re-tweets, de réponses à des tweeteurs. C'est du top-under, et ça ressemble trop à du mépris pour être pour l'instant pris au sérieux. Twitter n'est pas une autre façon de diffuser l'information, c'est une façon différente. Par exemple, un des intérêts de Twitter est de pouvoir suivre qui l'on souhaite. Et le fait que chaque politique suive immédiatement le nouveau follower prouve qu'il n'a pas encore compris ce que Twitter peut leur faire remonter. Avis aux politiques lecteurs !
Authenticité
Pour continuer sur le discours poujado-populiste du "ils nous mentent tous", parlons d'authenticité. Les faux-comptes Twitter ne sont pas très difficile à créer, il suffit d'une adresse e-mail. Les autres informations complémentaires qui permettent de continuer l'illusion ne sont pas nombreuses : nom, prénom, description, adresse d'un site web et photo. Ce qui veut dire que créer une fake-Martine ne prend que deux minutes, et que le plus difficile est peut-être de maintenir le contenu dans la durée.
Comment détecter la supercherie dans ce cas ? J'ai repéré quelques astuces qui permettent d'éliminer rapidement les faux. Mais rien n'est sûr et un faux-Valls peut, peut-être, se révéler vrai. Cette théorie se base avant tout sur le principe du moindre effort. Faire un faux compte peut-être très impulsif et rapide. Passons aux astuces, qui peuvent également servir de conseils pour les futurs faussaires et d'anti-conseils pour les vrais :
- La photo vient du "Top 10" de Google Images
- Le fond n'est pas personnalisé
- Il n'y a pas beaucoup de following
- Les tweets sont intéressants (se faire un réseau devrait être immédiat et obligatoire)
Les VIP
Bon, une fois la colère passée, et pour suivre au mieux les progrès de ces politiques (les vrais !) je vous propose une liste non exhaustive. Je vous invite à m'en proposer si vous en avez sous la main. Je me concentre sur les Français, et beaucoup sont en campagne en ce moment, c'est donc surtout des candidats aux élections européennes. Le point d'interrogation montre une incertitude.
Je commence par le Parti Socialiste, qui envahit Twitter en ce moment : Vincent Peillon, Manuel Valls (?), Claude Bartolone, Laurent Fabius, Benoît Hamon, Catherine Trautmann, Harlem Désir et quelques autres.
À l'UMP, on est moins prolixe puisque seuls Michel Barnier, Laurent Wauquiez ou encore Luc Chatel.
Chez les Verts, on se lance aussi : Dany Cohn-Bendit et Denis Baupin notamment.
Quant aux autres partis, ils restent très discret.
Je ne leur conseillerai que trop de lire également l'excellent billet de Palpitt qui donne ses conseils pour bien gazouiller (au risque de la redondance).
Pourquoi tweeter ?
Alors avant la fin de ce petit aperçu, il est peut-être intéressant de dire pourquoi, et comment, Twitter peut avoir de l'intérêt. Il sert avant tout à avoir une température de l'opinion des tweeteurs. Il pourrait également servir à répondre rapidement (en 140 caractères) à des questions courtes (140 caractères). Il sert également à atteindre une cible particulière (pour l'instant) et par le partage des liens, de montrer ses préoccupations.
Un compte Twitter d'homme politique peut-il être géré par son équipe ? Oui, forcément, il ne va pas passer sa vie devant son ordinateur. Il faut cependant qu'il reste libre de tweeter lui-même, qu'il soit au courant de ce qu'il s'y passe et que son Twitter ne sert seulement pas à l'annoncer dans les autres médias. Twitter est un média !
Pour parler d'autre chose que de politique, les autres VIP ne sont pas plus nombreux sur Twitter, on peut espérer qu'Ashton Kutcher et sa femme donneront des idées aux autres.
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